Une diversité disciplinaire
Depuis le début, les articles publiés par l’Asie en 1000 mots mettent en valeur la multidisciplinarité des études asiatiques. En effet, si les chercheurs en science politique sont les plus représentés dans le corpus d’articles du blogue, d’autres disciplines telles que la géographie, l’anthropologie, l’histoire et la linguistique donnent un autre regard sur des enjeux asiatiques, qu’ils soient actuels ou historiques. Par exemple, en prenant le large sujet du tourisme en Asie, on peut rapidement voir comment cet enjeu a été couvert de plusieurs angles différents par les articles du blogue. Ainsi, d’un point de vue de l’histoire, Sophie Biard nous a expliqué les conditions politiques et historiques qui ont permis à Angkor de devenir le haut-lieu touristique du Cambodge [1]. De son côté, le géographe Steve Déry a mis en lumière les différentes stratégies étatiques qui visent à modifier les représentations paysagères rurales au Vietnam dans le but d’accroitre le tourisme [2]. Finalement, Patrick Boulanger-Plante, à travers une approche de science politique, nous a emmenés en Corée du Nord pour mettre en lumière les stratégies de l’État nord-coréen qui utilise les touristes occidentaux comme vecteurs de leur propagande [3].
Des contributeurs de partout
Au regard de ces quelques exemples d’articles que nous vous invitons bien évidemment à lire, l’Asie en 1000 mots témoigne bien de la vigueur croissante des études asiatiques dans la francophonie. Sans surprise, les membres des universités francophones du Québec représentent la majorité des contributeurs. Toutefois, on peut se réjouir de la participation de chercheurs et étudiants étant issus, entre autres, d’universités européennes [4] [5], anglophones du Québec [6] [7] et, évidemment, asiatiques [8] [9]. Cette dimension internationale du blogue va de soi lorsqu’il est question d’étudier des enjeux d’un continent précis à partir d’un autre.
L’ensemble de la région Asie intéresse
Sur le plan des régions asiatiques qui attirent le plus d’attention, les articles dont les sujets concernent l’Asie de l’Est comptent pour la moitié des contributions. Sans surprise, la Chine, le Japon et la Corée du Sud, les trois géants économiques et politiques de l’Asie orientale, continuent d’attirer l’intérêt autant des chercheurs que des lecteurs du blogue. Que ce soit par des projets phares de la Chine tels que la Belt and Road Initiative (BRI) [10], par la très forte influence culturelle japonaise sur la région Asie [11] ou par les enjeux militaro-stratégiques de la Corée du Sud [12], l’Asie de l’Est intéresse toujours un grand nombre d’étudiants et de chercheurs universitaires dans la francophonie. Toutefois, dans les dernières années, on peut noter un intérêt de plus en plus vif pour l’Asie du Sud-Est et l’Asie du Sud. Par exemple, les enjeux environnementaux liés à l’extractivisme aux Philippines [13], les effets néfastes de l’explosion du tourisme en Thaïlande [14], l’industrie cinématographique en Inde [15] et les transformations politiques économiques au Myanmar [16] sont tous des enjeux qui ont piqué l’intérêt des chercheurs et étudiants ayant participé au blogue.
Contribuer à diffuser les recherches sur l’Asie
Outre les objectifs liés à la multidisciplinarité et à la diversité des sujets et pays, l’Asie en 1000 mots s’est également donné pour mandat de contribuer à la diffusion des connaissances académiques sur l’Asie. Les statistiques du lectorat nous envoient le signal que les articles parus dans le blogue trouvent un écho certain chez les lecteurs. Le palmarès des cinq articles le plus lus (cumulant ensemble plusieurs dizaines de milliers de lectures !) démontre bien la diversité de l’intérêt des lecteurs du blogue :
- Comment expliquer l’attitude paradoxale des Hong-Kongais à l’égard de la démocratie ? par Diane Étier, 2015. [17]
- L’ekiben : la boîte repas des chemins de fer japonais par Christophe Laurent, 2014. [18]
- Lutte politique ou revendication religieuse ? La fonction du punk à Java aujourd’hui par Élise Imray Papineau, 2018. [19]
- Diffusion et réception de la Nouvelle Histoire des Qing en Chine (première partie) : Aux origines du débat sur la sinisation des Mandchous par Carl Déry, 2018. [20]
- La transition énergétique « aux caractéristiques chinoises » : dimensions géopolitiques d’une politique publique par Gauthier Mouton, 2019. [21]
Pour conclure ce bref article qui souhaite souligner la jeune longévité de l’Asie en 1000 mots, nous souhaitons remercier autant les contributeurs que les lecteurs du blogue. Nous vous invitons évidemment à suivre les futures activités du blogue qui, nous l’espérons, continuera d’offrir une perspective pertinente du paysage des études asiatiques dans la francophonie universitaire.